Uluru

Uluru

jeudi 28 novembre 2013

10 ans, c'est grand !

Bye bye Birmanie, où on aura découvert un superbe pays et passé deux semaines fabuleuses, nous voilà de retour en Thaïlande.

C'est l'anniversaire de Salomé et on lui a promis d'aller se poser quelques jours dans un hôtel en bord de mer, comme pour l'anniversaire de sa sœur au mois d'août... 
Comme il reste à Auré des points d'hôtel suite à ses nombreuses nuits découchées ces dernières années, on va se poser au Novotel de Rayong, sur la côte du golfe de Thaïlande.



Avantage, ce n'est pas trop loin de Bangkok, ce qui nous permet de partir directement de l'aéroport sans y dormir, et c'est sur la route du Cambodge, notre prochaine destination. Tous les transports se goupillent bien : avion en avance, taxi sans bouchon du coup jusque la gare, et départ du minibus 2 minutes après notre arrivée à la gare ! Du coup, ça nous aura occupé toute la journée, mais on dort face à la mer. 







L'hôtel est posé sur la plage, ce qui ne nous garantit pas un gros programme mais ça tombe bien, c'est exactement ce qu'on voulait. 
Nos journées sont donc plutôt chargées : petit dej gargantuesque, alternance entre piscine et plage, badminton et ballon, glandouille, re-piscine, massage, footing sur la plage, coucher de soleil, repas les pieds dans le sable.... Exactement ce que voulait Salomé et ce qu'il fallait à tout le monde pour recharger un peu les batteries. 







En plus, grâce au Papa de James (le copain canadien de Hugo qui vit à Bangkok), qui travaille chez Accor, on est surclassés et on se retrouve dans une chambre top.








Salomé est fière d'avoir 10 ans, sa sœur lui dit, envieuse, en se réveillant : "10 ans, c'est grand". Et c'est vrai, le changement de dizaine marque un vrai passage, Salomé change de monde ! C'est fou la vitesse à laquelle ça passe, quand on se retourne, on la voit arriver chez nous en Guadeloupe, il y a 10 ans déjà donc et ça nous parait pourtant hier !











En tout cas, bon anniversaire crafouin !


mercredi 27 novembre 2013

Sur la route de Mandalay...

Après notre expérience quelque peu éreintante du bus birman, on a décidé de se lancer un nouveau défi : le bateau pendant 12 heures pour rejoindre Mandalay depuis Bagan en remontant l'Irrawady ! A la Courson Cie, rien d'impossible.





On décolle donc à ....4h15 du matin de notre cocon de Bagan, pour s'élancer sur les flots de l'Irrawady, fleuve qui prend sa source au Tibet et traverse toute la Birmanie. La majorité de la population birmane habite sur les bords de ce fleuve gigantesque, source de vie, de pêche, de transport, d'habitat et de culture aujourd'hui menacés par la construction d'un gigantesque barrage pour les besoins électriques de la Chine voisine...







Le bateau est archaïque, mais tant qu'il ne coule pas... D'un côté, le fleuve n'est pas profond, le risque n'est pas de couler mais de s'échouer sur les bancs de sable à fleur d'eau. Mais notre capitaine s'y connait.



La remontée du fleuve est lente (10 heures pour 170 km, même contre le courant ça ne fait pas une grosse moyenne...), et laisse tout le loisir de s'imprégner de son paysage. Les cahutes (pas d'autre mot pour qualifier les maisons en bambou de pêcheurs) se succèdent, certaines organisées en village, d'autres solitaires. Vu l'état, ça laisse imaginer le dénuement dans lequel vivent les pêcheurs. Pourtant, c'est beau et simple. Les femmes lavent leur linge dans le fleuve, les hommes pêchent, les enfants jouent... Vie simple en apparence mais là aussi, on imagine que tout ne doit pas être facile tous les jours...



 

Nous croisons aussi d'énormes péniches qui transportent de non moins énormes troncs de teck. On imagine aisément que dans quelques années, l'état de la forêt de teck de la Birmanie sera le même que celui de la Thaïlande, c'est à dire complètement dévasté. C'est effarant de voir ces arbres si nobles se faire raser pour enrichir la junte et ses pseudo hommes d'affaires, quand on sait qu'il faut 200 ans pour qu'un arbre atteigne les tailles de ceux que l'on voit transportés.


A part ces deux attractions, pas grand chose à voir, et pourtant le temps passe finalement relativement vite, perdus dans notre contemplation et nos réflexions... Et nous voilà donc arrivés à Mandalay.


Mandalay est célébre, on ne sait trop pourquoi, pourtant dans chaque tête, son nom résonne comme quelque chose de connu. Après recherche, Mandalay, c'est, suivant le référentiel culturel de chacun, connu pour "On the road to Mandalay", poème de Rudyard Kipling, chanson de Frank Sinatra ou reprise de Robbie Williams...

On est assez déçus. La ville est bruyante, plein de poussière, des motos partout, des coups de klaxons, et bizarrement foutue : à l'américaine avec des rues à angle droit qui portent des numéros, comme aux États-Unis. Pas vraiment une ville d'ambiance non plus, ce qui nous avait plu à Rangoon, plutôt une grande ville grouillante sans beaucoup d'âme, ou plutôt qui l'a perdue dans les bombardements de la WWII (les Japonais avaient pris la ville, les Anglais l'ont bombardée pour la récupérer), et les tremblements de terre récurrents au XXème siècle. 






On trouvera quand même quelques temples sympas (dont un qui bénéfice du titre de plus grand livre du monde suite à l'écriture sur près de 800 stèles abritées chacune dans une stupa de l'ensemble de la parole de Bouddha), quelques gargotes authentiques et des artisans charmants, les enfants ont adoré regarder les sculpteurs tailler leur bûche de bois en statue en quelques coups de burin ou les faiseurs de feuille d'or aplatir la pépite en la martelant inlassablement jusqu'à ce qu'elle devienne fine de quelques microns, prête à venir recouvrir les bouddhas du pays. Et on réalisera aussi pourquoi Mandalay est la capitale religieuse du pays, il y a des bonzes et surtout des bonzesses à tous les coins de rue ! 










Le cœur de Mandalay devait être superbe, notamment le palais des rois locaux, tout en teck finement sculpté, mais malheureusement, les bombes anglaises en ont décidé autrement, pour ce qui reste une des plus grandes pertes de l'histoire, selon les experts. 

L'intérêt de la ville est surtout dans les cités impériales environnantes, qui ont toutes été capitale de la Birmanie à un moment ou à un autre, et ce seulement à quelques km d'écart (5 capitales tout de même sur un rayon de 40 km !). 
















Notre préférée des villes alentours reste l'île artificielle d'Inwa, les enfants pour l'avoir arpentée en calèche avec notre cheval Minnie (même lorsqu'on arrivait devant un petit palais ou un bout de temple, ils préféraient rester discuter avec Minnie que venir avec nous...), et nous parce que c'est vraiment perdu, très agréable, et que ça change des autres temples et stupas que l'on a déjà vus... Lorsque la ville a perdu son statut de capitale, le roi du moment a démonté tous les bâtiments en bois, pour utiliser le dit bois pour construire la nouvelle capitale... Il ne reste donc que peu de choses hormis un superbe monastère en teck, noirci au pétrole datant du XIIIème Siècle. Un petit bijou.





















A Amarapura, le bois récupéré a permis la construction d'un gigantesque pont en teck de 1200 mètres, qui réunit les deux rives de la ville. Endroit vraiment vivant, qui réunit toute la société birmane au coucher du soleil, et en fait une belle excursion. 









Le lendemain, c'est une grande fête pour les bouddhistes. En Thaïlande, c'est Loy Khratong (la fête des lumières), ici aussi c'est une grande fête. La veille, les habitants font la quête et des shows sur le bord des routes afin de récolter de quoi payer les "trousseaux" des moines. Le jour même, c'est la grande fête de la pleine lune.






C'est évidement un jour férié. On avait hâte de voir ça, et on est descendu vers le fleuve pour aller observer ça de plus près. Et bien chou blanc. Et même pire. Tout étant fermé et l'animation nous a filé entre les doigts. On cherche désespérément autour des temples, mais là encore, rien. Tout doit se jouer la nuit, en haut de la colline sur les hauts temples. Mais après avoir couru toute la journée, on est bien trop fatigués pour essayer l'ascension. Tant pis ! Surtout qu'il faut refaire nos sacs, on quitte demain la Birmanie, retour en Thaïlande et direction la mer pour l'anniversaire de Salomé : glandouille deux jours à Rayong !