Ça y est donc, on a fini notre périple australien... Deux mois dans ce gigantesque pays qui seront passés à une vitesse folle, dû notamment à la densité et variété de choses à faire ici et aux énooormes distances à couvrir.
On avait à un moment pensé ne passer qu'un mois en Australie puis un mois en Nouvelle-Zélande, on ne regrette pas notre choix de s'être concentrés sur une seule destination, moins de temps nous aurait contraints à faire des choix cornéliens et à ne plus prendre notre temps, ce qui fait aussi partie du voyage... Merci aux conseils avisés de Jules !
Notre top 3 :
- le campervan : quel plaisir et quelle facilité de voyager en camion pendant deux mois ! Si agréable, libres comme l'air d'aller où bon nous semble et de s'arrêter quand bon nous semble. Sans parler du fait que nous n'avons pu à porter nos sacs et à les refaire tous les deux jours, ce qui n'est jamais une partie de plaisir pour 5...
- Uluru et King's Canyon : la région autour d'Alice Springs est réellement fascinante. Certes, il ne s'agit pour Uluru que d'un rocher posé dans le désert, mais le côté mystique de l'endroit, l'harmonie des couleurs, la perfection des formes, tout cela donne une vraie émotion quand on contemple ce monolithe. Toute la région nous a d'ailleurs plu, avec en point d'orgue la randonnée de King's Canyon, somptueuse par son côté sauvage et ses paysages si poignants.
- Sydney : tout semble réussir à Sydney, qui est née avec une cuiller en argent dans la bouche : climat idéal, cadre enchanteur, proximité de moyenne montagne et de plages. Pas loin d'être la ville parfaite, avec des habitants qui ont vraiment l'air de profiter de la vie rêvée qui leur est proposée !
Notre flop 3 :
- La Gold Coast, ou comment gâcher un cadre enchanteur en construisant à la va vite des villes champignon sans vraiment réfléchir aux conséquences futures. Aucun charme, aucune ambiance, reste des plages superbes mais le cadre urbain gâche tout.
- Internet : il est quand même surprenant qu'un pays comme l'Australie soit à ce point dépourvu de connexions internet dignes de ce nom. Très rare de trouver du Wifi, qui est de plus souvent payant, et avec une qualité qui fait rappeler le bon vieux bruit de modems 56k d'il y a quelques années... Certes, on n'a pas un gros besoin d'Internet, voire pas du tout, sauf pour tenir notre blog à jour... Et on aura quand même galéré certaines fois pour réussir à télécharger quelques photos... On ne vous dit pas quand ça plante juste quand tu allais publier le message, cela te met d'une humeur joyeuse...
- le côté liberticide de la société australienne : on y reviendra plus tard, la qualité de vie ici est sans égale, mais on a quand même été surpris et opposés aux méthodes utilisées pour parvenir à ce résultat. L'Australien est vraiment respectueux de son prochain, mais délation et flicage de tout un chacun rappellent de sombres passés en Europe et on a vraiment du mal à adhérer... Tout est règlementé et finalement accepté sans broncher, mais cela ne laisse pas beaucoup de place à l'autonomie de chacun... Un peu de rébellion fait parfois du bien et traverser la route au feu rouge ne fait pas de mal de temps en temps !
Les gens :
L'Australien semble avoir toutes les qualités : beau, musclé, sportif, avenant, aimable, sympa. Dans l'ensemble, c'est d'ailleurs vrai, avec la réserve susmentionnée sur l'acceptation du "Dura lex, sed lex".
Peut être un peu trop béni oui oui à notre goût de latin...
On a quand même été très surpris de voir à quel point les deux populations occupant le pays (les historiques, aborigènes, et les pièces rapportées, tous les autres) ne se mélangent pas, et vivent l'une à côte de l'autre sans aucune réussite de communication. Pire, les "colons" ont tout de même réussi l'exploit de faire des aborigènes des hommes dépendants de la société, alcooliques et humiliés. Certes, on n'a pas de leçons à donner, on a fait la même chose, mais tout de même, c'est vraiment un pan de l'histoire australienne peu glorieux !
A notre goût cependant, le "no worries mate" a quand même du bon, et ils ont bien compris l'essence même de la vie : en profiter. Ils aiment tout ce qu'on recherche : pas de stress, la fête et le sport.
Tous autour d'un " barbie" (le petit nom du barbecue), ou au detour d'un camion dans les campings, la conversation s'engage à coup sur, l'australien est vraiment avenant. Alors bon, malgré la délation et leur goût trop prononcé pour la loi, nous, on est quand même admiratifs ! Et puis il est vrai que trouver des infrastructures nickel et des personnes souriantes, pas toujours en train de se plaindre et pas teigneuses, c'est quand même bien agréable !
Les animaux :
Gaële avoue avoir été un peu anxieuse quant au nombre impressionnant de bêtes fort peu sympathiques qui traînent dans le coin. Du croco à l'araignée, du requin à la méduse boîte, des serpents aux scorpions... Ça reste le pays des découvertes animalières. Quand on repense à l'excitation des premiers kangourous vus (finalement, on s'est vite rendu compte que le kangourou, c'est une peu la vache française dans les campagnes : on en voit partout), à la douceur du koala, à la puissance du crocodile, et à la recherche du casoar, en passant par l'énormité des baleines, franchement, il y a rien a dire, on a été gâté. Les enfants s'en souviendront, et nous aussi. Ça fait partie de leur top 3 à eux !
Les touristes :
On est passé en Australie en basse saison, ce qui aura été un choix parfait pour le temps (pas une seule telle journée de pluie et surtout des grosses chaleurs supportables, ce qui ne doit pas être le cas en plein été quand le mercure doit vraiment monter très haut...) ainsi que pour le fait qu'il y avait de la place partout, mais du coup, moins de rencontres avec d'autres touristes... On a quand même découvert un monde à part, celui du backpacker. Ce concept typiquement australien permet à de nombreux jeunes européens de venir sur une longue durée en Australie (un an en général) et de cumuler petit job et découverte du pays. Le backpacker arrive, trouve généralement un petit boulot (serveur, récolte des fruits, accueil d'hôtel...), fait quelques semaines le temps de gagner quelques dollars (ces boulots sont plutôt bien payés, environ 700€ la semaine), puis voyage en dépensant ce qui vient d'être gagné, avant de recommencer là où le vent le porte. Chouette expérience, sûrement très enrichissante, et tout ce petit monde passe d'une auberge de jeunesse à une autre, trouve des collègues de voyage pour une semaine ou un mois, et la vie se passe doucement...
Beaucoup appréhendent leur retour en Europe, ils s'habituent vite à la qualité de vie australienne et à la facilité d'accès au marché de l'emploi, ce qui pousse même un certain nombre à s'imaginer un avenir sur l'île continent plutôt que dans la vieille Europe !
Les regrets :
Peu de regrets finalement pour ces deux mois, sauf celui de ne pas avoir eu le temps de descendre jusque Melbourne, qui semble être également une ville très attachante ! Ce sera pour une prochaine fois !
Le budget :
Une fois n'est pas coutume, nous parlerons ici " money ".
Tout le monde s'accorde à dire que l'Australie, c'est cher.
Cependant, contrairement aux idées reçues, on peut très bien voyager en Australie pour moins cher que ce que l'on pense. Il est vrai qu'il vaut mieux opter pour le camion/camping, et faire ses courses dans les grandes surfaces du coin, genre Coles et Woolworth´s (au passage une petite mention spéciale pour les cookies australiens, qui ont fait notre joie à tous, moëlleux, goûtus, une vrai tuerie! )
En conclusion, en ce qui nous concerne, une superbe découverte, un cocktail nature-grands espaces-liberté du camion- sympathie des australiens, qui en fait une destination super pour quiconque a toutefois du temps, les distances et le temps du voyage depuis l'Europe s'accommodant mal d'un séjour de 15 jours...