On quitte donc Darwin pour rejoindre le Centre Rouge et son fameux rocher d'Uluru.
On en a rêvé, on l'a fait!
On avait vu avant de partir qu'un des trains les plus mythiques du monde (derrière le Transsibérien et l'Orient -Express tout de même...) traversait, l'Australie, du Nord au Sud. On a donc cassé notre tirelire et choisi de prendre le train pour effectuer les 1500 km séparant Darwin à Alice Springs. Le Ghan Train fait le trajet Darwin-Alice Springs-Adélaïde une fois par semaine, en un peu moins de trois jours. Pour nous, ce sera "juste" 24 heures pendant lesquelles on a prévu de rêvasser devant l'immensité du paysage, de regarder le soleil se coucher puis se lever, et de lire un peu aussi... On passe la nuit dans le train, ce qui enchante les enfants, mais sans couchettes (on n'avait pas les moyens...).
Petit imprévu au bout de 4 heures (prévu pour le train mais imprévu pour nous, on avait mal lu le programme...) : arrêt de 4 heures dans la "charmante" ville de Katherine. On n'a pas réussi à savoir si cet arrêt est pour permettre de faire les couchettes (pour ceux qui en ont...), pour permettre le passage d'un autre train (c'est une voie unique sur tout le trajet, les trains ne peuvent se croiser que dans les rares gares), pour vendre une excursion dans le coin à de riches touristes, ou juste pour permettre de mettre un peu de beurre dans les épinards de Katherine, qui en a bien besoin...
4 heures à tuer, on se dit qu'on va donc aller jeter un cil au bourg pour savoir à quoi cela ressemble. Katherine est la ville la plus importante entre Darwin et Alice Springs, bien que peuplée de 9000 âmes. Ambiance assez surréaliste d'une ville en état quasi végétatif : ça bouine sec de partout, beaucoup d'aborigènes désœuvrés, assis par terre à jouer aux cartes en buvant, des pancartes telles que "What you drink is not spent in food or clothes" devant les magasins d'alcool malgré tout fort nombreux, ou "School is not an option : we do not serve children during school times" devant la plupart des magasins.
On se rend malheureusement compte des méfaits de notre mode de vie imposé à ces gens de manière non accompagnée, et des difficultés d'intégration de la minorité aborigène dans ces villes non faites pour eux. Le gouvernement australien semble avoir pris le problème à bras le corps en créant des zones aborigènes où l'accès est réglementé et en leur rendant les terres qui leur ont été confisquées mais le chemin est encore long !

Tout ça rend la ville très glauque, on est assez content de retourner dans notre train pour y passer le nuit, bercés par le tchoucou-tchoucou ferroviaire. Les enfants écrasent du sommeil du juste, nous moins malgré des sièges bien inclinables. On sera juste un peu déçus qu'une grande partie du trajet se fasse de nuit, c'est quand même moins pratique pour admirer les paysages, raison pour laquelle on avait choisi ce moyen de transport ! Et également par le fait qu'on avait été alléché par les photos de la brochure où l'on traversait un vrai désert de sable rouge, qui doit en fait être sur la seconde partie du trajet. Une belle savane et de grandes herbes hautes au lever du soleil, certes très joli, mais cela reste davantage un moyen de transport qu'un moment de découverte.

Alice Springs, terminus pour nous, tout le monde descend.
Alice Springs doit être la plus petite ville présente sur tous les atlas et cartes du monde (vérifiez, ça y est !). C'est pile poil au milieu de l'Australie, perdu et loin de tout, et n'existe que pour être le centre administratif de toute cette Australie Centrale. La ville, créée de toutes pièces par le passage du télégraphe, rassemble tous les services pour un territoire grand comme deux fois la France. On nous aurait menti : pas de source ni d'Alice, mais un emplacement cerné de montagnes qui la rendent finalement plutôt agréable. Beaucoup d'aborigènes, de boutiques d'art, de backpackers et d'auberges de jeunesse et un cadre assez sympa dans le desert, avec un climat ad hoc : canicule le jour et frisquet la nuit ! Ville de passage certes, mais ça vit, ce qui est déjà un succès pour une ville à cet endroit !

Pas de camion cette fois-ci pour nous, on a loué une voiture pour notre semaine, ce qui est bien plus confortable pour affronter les distances qui nous attendent sous un soleil de plomb, mais moins pratique pour y dormir a 5 !
Visite des MacDonnell Ranges pour la première journée. Les enfants étaient à fond à l'idée d'aller au Mc Donnell, avant de se rendre compte qu'il n'y avait pas beaucoup d'Happy Meal ! C'est une chaîne de montagnes autour d'Alice Springs, classée comme tant de choses en Australie parc national. Superbes ballades très colorées entre le rouge de la terre, le vert de la végétation surprennament assez présente, le bleu du ciel et le blanc du sable. Impressionnantes falaises et oasis perdues qui occuperont bien notre journée. Seul bémol, une luminosité si forte que le photos ne rendent pas la grandeur et la beauté du site !
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Prochaine étape Uluru et son fameux rocher !
Que de belles photos encore! Et la carte si pratique, sans avoir à chercher vos "villes" quelquefois fantômes....ou presque. J'adore "l'intégration" des aborigènes, c'est comme les "réserves" indiennes, enfin c'est "consolant" de savoir qu'il en reste encore quelques uns!
RépondreSupprimerOn pourrait au moins rendre obligatoire le respect du caillou archi sacré d'Uluvu, ce qui n'a pas l'air d'être tout à fait le cas dans ce que l'on peut lire. Décidément on fait tout pour se faire aimer, nous, les occidentaux !
Dites donc la loco du Ghan train, c'est pas rien et s'il roule de nuit et que les animaux dans ces contrées "roulent aussi" de nuit, je pense, je suppose que les coups de klaxon, vu la dimension des entonnoirs, çà doit décoiffer un peu dans les rêves, non ?
Bonne route
Bises de nous trois
papy