Retour à Bali donc après notre escapade sur les petites îles et sur Lombok.
On avait initialement prévu de continuer toujours à l'est sur les îles suivantes pour aller voir le fameux dragon de Komodo, mais ça nous paraît finalement trop compliqué et long en transport ; par la route et la mer, ça fait trois îles à traverser avec des transports assez longs, et l'avion obligerait à prendre des compagnies sur liste noire. Hors, la fiabilité de certaines compagnies d'avion indonésiennes parait très incertaine, on a encore 4 mois de voyage et bien envie d'en profiter. On nous dit en plus que le dragon de Komodo est devenu un peu apathique à attendre le poulet vivant que les gardiens leur balancent à heures fixes et que ça fait un peu zoo. Bref, on opte plutôt pour un passage dans le nord de Bali, où on n'est pas encore passé.
La traversée en ferry se passe bien mieux qu'avec le bateau rapide pris à l'aller. Certes, c'est long (le bateau ne part que quand il est plein, et on a dû en plus attendre une heure devant le port que la place se libère pour accoster) mais c'est typique et vivant, entre les vendeurs de tout et de rien, la mosquée, les matelas à même le sol et le film passé dans la salle : volume à fond, un remake indonésien des Charlots voire de Mr Bean et l'ensemble des passagers morts de rire à chaque gag d'un niveau qui mettrait pourtant la 7ème Compagnie au firmament des films d'humour !
On arrive donc assez tard à Padang Bai, un des ports de Bali, un peu de mal pour trouver un hôtel mais on s'en sort, et transfert le matin pour le petit village d'Amed.
On nous en a dit tout et son contraire. Ce n'est pas vraiment une ville, ni même un village, mais une succession de petits villages de pêcheurs, qui ont gardé toute leur authenticité. On nous dit que ça ressemble à Kuta dans les années 70 avant que le tourisme ne gâche tout. C'est là qu'on réalise que si le tourisme a globalement du bon, ça peut aussi laisser de grosses séquelles et détruire toute authenticité en changeant tant les paysages que les gens... Amed s'est certes développé et le bled est quand même tourné maintenant vers le tourisme (tout le monde fait chambre d'hôte) mais la douceur de vivre est ici omniprésente. Pas de stress, tout est fermé à 21h !
Le programme est du coup tourné vers la mer, et les plages de sable noir, voire de galets noirs. On a donc loué du matos de snorkeling et là, on est tous resté ébahi par les fonds. Encore mieux qu'à Gili ! A quelques mètres du bord, des poissons de toutes les couleurs par bancs entiers et des coraux de toutes formes et de toutes couleurs. On s'en est régalé les yeux. Même Hugo qui ne veut pas mettre de tuba et fait des visions en apnée... Mais au bout de 20 min à avoir la tête plus souvent sous l'eau, il a bizarrement mal à la tête ! Comme on ne veut pas avoir une syncope sur les bras, 20 minutes restent son maximum ! Les filles quant à elles sont vraiment à fond, et ne parlent que de poissons et sont à la recherche active de tortue. On nous a même annoncé une raie manta à quelques encablures. On ne la trouvera pas malgré des recherches actives. Point de raies, par contre Capucine a vu sa première tortue ! Il fallait voir sa tête en sortant de l'eau, le roi n'était pas son cousin ! Salomé et Gaële ont continué à chercher la belle carapace sous les flots bleus, mais ont fait chou blanc...
Aurélien, lui, a réitéré la plongée en bouteille, mais cette fois-ci sur une épave ce qui est quand même la classe! Un bateau américain (de 120 mètres quand même) torpillé par les japonais pendant la seconde guerre mondiale au large des côtes balinaises, échoué sur la côte puis repoussé dans la mer par l'éruption du mont Agung, le volcan qui domine majestueusement Amed. Assez impressionnant de rentrer dans la salle des machines, au milieu des poissons et des algues qui reprennent vite possession des lieux. Tu te prends un peu pour James Bond... Superbe(s) plongée(s) !
Après 3 jours à se la couler douce, nous voilà repartis pour plusieurs heures de taxi afin de se rapprocher de l'aéroport duquel nous partons dimanche. Heureusement pour agrémenter le trajet, nous nous sommes arrêtés à Tirta Gangga, le palais de l'eau construit par un prince du coin. Ça vaut le détour et même une petite baignade dans ces eaux glacées ! C'est bon pour les tissus.
On a bien fait parce que pour notre dernier spot indonésien, notre destination est Ulu Watu, ce n'est pas là qu'on risque de se baigner, on n'a envie, ni de se faire emporter par le courant, ni par une planche de surf !