Uluru

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samedi 24 août 2013

Amed alors !

Retour à Bali donc après notre escapade sur les petites îles et sur Lombok. 

On avait initialement prévu de continuer toujours à l'est sur les îles suivantes pour aller voir le fameux dragon de Komodo, mais ça nous paraît finalement trop compliqué et long en transport ; par la route et la mer, ça fait trois îles à traverser avec des transports assez longs, et l'avion obligerait à prendre des compagnies sur liste noire. Hors, la fiabilité de certaines compagnies d'avion indonésiennes parait très incertaine, on a encore 4 mois de voyage et bien envie d'en profiter. On nous dit en plus que le dragon de Komodo est devenu un peu apathique à attendre le poulet vivant que les gardiens leur balancent à heures fixes et que ça fait un peu zoo. Bref, on opte plutôt pour un passage dans le nord de Bali, où on n'est pas encore passé.




La traversée en ferry se passe bien mieux qu'avec le bateau rapide pris à l'aller. Certes, c'est long (le bateau ne part que quand il est plein, et on a dû en plus attendre une heure devant le port que la place se libère pour accoster) mais c'est typique et vivant, entre les vendeurs de tout et de rien, la mosquée, les matelas à même le sol et le film passé dans la salle : volume à fond, un remake indonésien des Charlots voire de Mr Bean et l'ensemble des passagers morts de rire à chaque gag d'un niveau qui mettrait pourtant la 7ème Compagnie au firmament des films d'humour !




On arrive donc assez tard à Padang Bai, un des ports de Bali, un peu de mal pour trouver un hôtel mais on s'en sort, et transfert le matin pour le petit village d'Amed.

On nous en a dit tout et son contraire. Ce n'est pas vraiment une ville, ni même un village, mais une succession de petits villages de pêcheurs, qui ont gardé toute leur authenticité. On nous dit que ça ressemble à Kuta dans les années 70 avant que le tourisme ne gâche tout. C'est là qu'on réalise que si le tourisme a globalement du bon, ça peut aussi laisser de grosses séquelles et détruire toute authenticité en changeant tant les paysages que les gens... Amed s'est certes développé et le bled est quand même tourné maintenant vers le tourisme (tout le monde fait chambre d'hôte) mais la douceur de vivre est ici omniprésente. Pas de stress, tout est fermé à 21h ! 


On a trouvé une petite pension toute propre avec des douches en plein air !!! Depuis le temps qu'Auré voulait en voir une. C'est la pleine lune et tu la contemples tranquillement depuis les toilettes, c'est top !



Le programme est du coup tourné vers la mer, et les plages de sable noir, voire de galets noirs. On a donc loué du matos de snorkeling et là, on est tous resté ébahi par les fonds. Encore mieux qu'à Gili ! A quelques mètres du bord, des poissons de toutes les couleurs par bancs entiers et des coraux de toutes formes et de toutes couleurs. On s'en est régalé les yeux. Même Hugo qui ne veut pas mettre de tuba et fait des visions en apnée... Mais au bout de 20 min à avoir la tête plus souvent sous l'eau, il a bizarrement mal à la tête ! Comme on ne veut pas avoir une syncope sur les bras, 20 minutes restent son maximum ! Les filles quant à elles sont vraiment à fond, et ne parlent que de poissons et sont à la recherche active de tortue. On nous a même annoncé une raie manta à quelques encablures. On ne la trouvera pas malgré des recherches actives. Point de raies, par contre Capucine a vu sa première tortue ! Il fallait voir sa tête en sortant de l'eau, le roi n'était pas son cousin ! Salomé et Gaële ont continué à chercher la belle carapace sous les flots bleus, mais ont fait chou blanc...

Aurélien, lui, a réitéré la plongée en bouteille, mais cette fois-ci sur une épave ce qui est quand même la classe! Un bateau américain (de 120 mètres quand même) torpillé par les japonais pendant la seconde guerre mondiale au large des côtes balinaises, échoué sur la côte puis repoussé dans la mer par l'éruption du mont Agung, le volcan qui domine majestueusement Amed. Assez impressionnant de rentrer dans la salle des machines, au milieu des poissons et des algues qui reprennent vite possession des lieux. Tu te prends un peu pour James Bond... Superbe(s) plongée(s) !
                           
                     





Après 3 jours à se la couler douce, nous voilà repartis pour plusieurs heures de taxi afin de se rapprocher de l'aéroport duquel nous partons dimanche. Heureusement pour agrémenter le trajet, nous nous sommes arrêtés à Tirta Gangga, le palais de l'eau construit par un prince du coin. Ça vaut le détour et même une petite baignade dans ces eaux glacées ! C'est bon pour les tissus.











        

               

        

                


On a bien fait parce que pour notre dernier spot indonésien, notre destination est Ulu Watu, ce n'est pas là qu'on risque de se baigner, on n'a envie, ni de se faire emporter par le courant, ni par une planche de surf !


jeudi 22 août 2013

Lombok suite et fin...

On s'est donc fait mettre dehors du village au pied du volcan et il faut que l'on reprenne la route. Lombok n'est pas très grande mais le relief fait que tu n'avances pas très vite. On décide donc d'aller poser nos valises rapidement à Senggigi, pour deux raisons :

- c'est pas loin des îles Gili, et on ne désespère pas vu la taille de l'île de retrouver le sac à dos porte-Hugo
- le coin semble joli, c'est vendu comme une station balnéaire agréable avec pléthore de vastes baies ourlées de cocotiers et ceinte de plages magnifiques.





Commençons par le bon point : la virée d'Auré à Gili Air a été couronnée de succès. Sac retrouvé assez facilement, il avait été oublié dans le bungalow où l'on a dormi le premier soir, caché dans un coin improbable. On pense avoir une idée du coupable, il n'a pas d'alibi... Une heure de scoot (et 20 minutes de négo...) , une heure d'attente du bateau (et 20 minutes de négo...) , une heure sur l'île puis sens inverse avec 500 g de plus sur le dos ! Très bonne nouvelle, on ne savait pas trop où en racheter un...

En revanche, déception sur Senggigi et les environs. La côté aligne certes baies sauvages, criques attirantes et cocoteraies superbes, tous ces sites étant propices à de très belles photos d'autant que la route suit la falaise et offre de beaux points de vue.

 



Mais il faut rester en haut et ne pas descendre sur la plage, le mot immonde employé par Gaële à propos de son volcan est en deçà de la réalité ici : sacs plastiques, bouteilles, canettes, tongs, pneus, papiers, ferraille, carcasses de motos aussi bien que d'animaux... Tout ça vole en toute liberté sans que ça n'ait l'air de déranger qui que ce soit. Idem pour la mer du coup, pas nickel dans certains endroits et qui ne rejette pas que de l’écume...




Quant à Senggigi, on dirait que le mot suranné a été inventé pour la définir. Tout fait vieux, non entretenu, on a presque l'impression que la ville sent le renfermé tellement ça manque de vie ! 
Bref, on ne va pas s'attarder là. 

On pourrait aller vers le sud où se trouvent semble t'il les plus belles plages de Lombok, autour de l'autre Kuta, mais cela semble assez difficile d'accès (il faut un moyen de transport individuel pour accéder aux plus belles plages) et réservé aux surfeurs. On nous a aussi signalé des problèmes de sécurité dans les zones les plus belles en nous disant de ne pas aller y traîner tout seuls. 

Bref, tout ça mis bout à bout, on laisse tomber Lombok et on va reprendre le bateau pour se rapatrier tranquillement sur Bali, d'où décolle notre avion pour l'Australie dimanche prochain. 
Le temps passe vite ! 


Bilan donc mitigé sur Lombok : si on a beaucoup aimé le volcan et les îles Gili (gros coup de cœur), on est moins en transe devant le reste de l'île... Voire même inquiets pour eux s'ils ne prennent pas plus conscience de la nécessité de mieux protéger leur patrimoine et leur environnement...







Et pour changer de l'aller où le passage par Nusa Lempongan rendait obligatoire la traversée en fast boat (sorte de gros hors bord qui réduit la traversée de moitié), on va prendre le ferry public pour profiter pleinement à la fois de la vie locale et des paysages ! 


 




mercredi 21 août 2013

Le mont Rinjani (prénom : Serge)

Après tout ce sable, on va se changer un peu les idées tout en haut du mont Rinjani, sommet du volcan de Lombok à quelques 3700 m d'altitude ! Un des trois volcans sacrés d'Indonésie, vénéré à la fois par les musulmans, les hindouistes... et les touristes.








On a donc choisi un des 2 villages qui permettent de gravir ce sommet : Senaru.
Le village n'a pas grand intérêt si ce n'est d'être au pied du volcan et d'offrir quelques randonnées sympas aux alentours. On se mord les doigts 15 fois par jour d'avoir oublié le sac à dos d'Hugo à Gili !!! Parce que la rando en montagne avec Hugo dans les bras ou sur les épaules, c'est quand même bien plus compliqué...

20 minutes de bateau matinal (on a pris le premier du matin à 7h30), deux heures de taxi dans un beau paysage de cocotiers, de champs de tabac et de rizières, et nous voila bien loin de nos plages qui ont fait notre quotidien depuis 2 semaines. On trouve un hôtel un peu moisi à l'hygiène incertaine (pas franchement beaucoup de choix dans le coin...) et on file faire une petite promenade à une des 2 cascades du coin. Elle est vendue comme un truc fabuleux à faire et nécessitant un guide. On décide de s'abstenir de ce dernier, bien nous en a pris. Non seulement le chemin est carrément balisé, il suffit de descendre l'escalier, mais en plus tout le village a dû se retrouver pour se laver ici!!!! Et si ce n'était que ça, ça irait encore, mais les détritus qui jonchent le sol souillent la rivière et s'étalent à des kilomètres à la ronde,  ce qui gâche fortement ce lieu qui pourrait être splendide. On est donc déçus, même si ça nous offre un beau moment de vie quotidienne de Senaru!







Tout le monde se lave, se frotte, se brique, se shampouine dans la rivière, fait son barbecue, vend ses bricoles, fait sa prière ici. C'est la cohue sous la cascade (qui fait quand même 25 m, ça fouette bien le dos en dessous...), la croyance locale veut que l'eau a des vertus magiques qui fait repousser les cheveux de ceux ayant adopté par défaut le look Jean-Claude Dus. Auré a essayé, on vous tiendra au courant du résultat !

 

 





Bref, comme on n'est pas là pour enfiler des perles, Gaële enfile ses baskets, et avec 2 collègues trouvés dans le coin, décide de partir à 4h du mat gravir le volcan pour aller voir la vue sur la caldeira. La caldeira, c'est le résultat de l'explosion du volcan qui s'est affaissé sur lui même en créant un lac en son milieu, avec au milieu du lac le nouveau volcan qui repousse comme un champignon. 

Plusieurs options sont proposées, de 4 jours/3 nuits pour monter tout en haut du Rinjani, à la journée  pour aller en haut du cratère. Beaucoup plus court, mais beaucoup plus dur, vu le dénivelé avalé en quelques heures.

Vu la difficulté du business, ce sera sans les enfants, donc on abandonne les options avec nuit en bivouac pour retenir la variante montée sèche dans la journée. Et si ça vaut le coup, on le fera chacun notre tour. 

Et Gaële se couche donc sereinement tôt, vu le réveil prévu à une heure où elle rentre habituellement de boîte. 

Tout commence mal ce matin là ! Déjà le guide, obligatoire pour monter, ne s'est pas pointé (on l'a retrouvé quelques heures plus tard, sur le chemin du retour...), il s'était soit disant trompé d'heure !
Ça n'aurait pas été grave si ce n'est qu'il devait apporter la nourriture et l'eau pour la journée ! Et qu'accessoirement, le réveil à 3h45 est suffisamment difficile pour ne pas rajouter 2h30 d'attente... On a donc attendu le lever du jour et des boutiques, acheté une bouteille d'eau et quelques gâteaux, et pris notre courage à 2 pieds pour commencer l'ascension seuls !

Nous sommes le lendemain de ce fameux jour et les jambes se font sentir constamment après cet effort douloureux : 
-2000 m de dénivelé positif grimpé en 5h45, pour seulement 10 petits kilomètres!
-4h15 du même dénivelé (négatif cette fois...) et du même nombre de kilomètres mais en descente.
- une fin de montée atroce avec une pente qui s'apparente plus à de l'escalade qu'à une promenade de santé. Avec en prime du sable qui fait avancer plus que lentement, dégage une poussière folle et fait plus descendre que monter à chaque pas! 
- le cratère que l'on imagine à chaque haut de crête, qui s'avère être à la crête suivante, puis encore la suivante.
- mais après cette véritable torture, la jouissance de voir enfin le lac au fond du cratère... Vue absolument merveilleuse qui se mérite ! 
-partie au lever du soleil, la grimpeuse est revenue à bon port au coucher du soleil. 12h entre le départ et l'arrivée! Fourbue mais le sourire aux lèvres.



  



Seul bémol de cette rando, la plus difficile que Gaële n'ait jamais faite, les mêmes détritus que ceux de la cascade qui balisent plus qu'abondamment les sentiers, et encore plus les Camps de base. C'est immonde, n'ayons pas peur des mots, et c'est bien dommage parce que ce volcan mérite vraiment mieux! 

Pendant ce temps, Auré et les enfants ont fait une rando dans les villages avoisinants, beaucoup moins dure mais assez sympa. 

  





Petit hic : le tenancier de l'hôtel avait omis de nous préciser que l'on devait rendre la chambre le lendemain pour cause de Trail du Rinjani (5000 m de dénivelé, 50 km, temps moyen 20 h, tout ça en courant... Bon courage les garçons...).

Du coup, plus un lit de libre dans le bled, et Gaële qui est dans la montagne jusqu'à tard... On trouve une gentille dame qui accepte de nous héberger chez elle, les enfants sont contents de jouer avec les petites filles de la maison. Pas le grand confort (un lit pour 5...) mais la gentillesse de cette dame nous évite quand même de nous retrouver dans la panade ! Et de toute façon, Gaële s'endormirait même chez le dentiste après sa journée !


  



La prochaine fois, on se fera les 3 nuits/4 jours de randonnée pour monter au sommet, mais ce sera dans quelques années !