Uluru

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jeudi 5 septembre 2013

Nous Aussie !

(Titre compréhensible que lorsque l'on sait que le petit nom des Australiens est les Aussies...).

Ça y est, nous voilà en Australie ! On a deux mois devant nous avec un programme chargé : les parcs nationaux du Nord, le Centre Rouge et son désert, avant une longue redescente de la cote Est. 

Vu de notre lointaine Europe, ça parait le bout du bout du monde, et il ne nous faut pourtant que 2h30 d'avion de Bali jusque Darwin. En fait, la ville de Charles (où il n'a pourtant jamais mis les pieds) est tellement perdue dans son coin en haut de l'Australie qu'une grande majorité des habitants d'ici passent beaucoup de leurs WE à Bali, voire ont une maison là-bas. C'est beaucoup moins loin pour eux que la plupart des villes australiennes, Sydney est quand même à 5h d'avion !




Darwin donc. On s'attendait à une ville plutôt grande avec plein de charme, un peu genre la Nouvelle Orléans, avec des maisons en bois colorées de type tropical. Et bien ce n'est pas ça du tout. De grands boulevards (comme nous expliquait le chauffeur de taxi, ils ont la place alors pourquoi faire de petites routes...), pas beaucoup d'habitants (120.000 pour Darwin, soit un gros Saint-Broc), 50 nationalités représentées, une seule grande rue, remplie de bars diffusant du football australien à un public très biérophile et gentiment éméché, des clochards seulement aborigènes, qui semblent bien mal en point et très rejetés... Bref, pas du tout ce qu'on imaginait. Bombardements japonais pendant la WWII et cyclones ont bien remodelé la ville.






Une journée était allouée à la visite de Darwin. On pensait ne pas crapahuter beaucoup, on a tout de même marché 7 heures ! On a commencé par arpenter la promenade de bord de mer, superbe et donnant envie d'aller piquer une tête (il faisait une bonne petite chaleur en plein milieu de la journée). Que nenni, on repassera pour la baignade, la mer est infectée de méduses boîte quasiment toute l'année, animal sympathique dont une seule piqûre peut faire passer l'arme à gauche. Darwin est donc une cité balnéaire dans laquelle on ne peut pas se baigner !




Très beau musée ensuite (gratuit, c'est à prendre en compte maintenant que les prix ont flambé comme une banane chez Olivier, on est en Australie, ce n'est plus la même limonade... finis les hôtels à moins de 10 € et les repas à 3€...), sur toute l'histoire du Territoire du Nord dont Darwin est la capitale. Tout un pan sur le cyclone Tracy qui a ravagé la ville un beau jour de Noël 1974, avec une salle plongée dans le noir où l'on entend le bruit version réelle du cyclone. Impressionnant, Capu a eu du mal à s'endormir le soir ! Nous qui n'en avons pas vécu un en Guadeloupe, au moins ça nous donne une idée de ce à quoi on a échappé. Toute une section sur toute la faune présente dans le coin. L'Australie abrite tous les animaux les plus antipathiques existant au monde... De quoi donner quelques frissons à Gaële, qui s'imagine déjà sauver Hugo de la bouche d'un crocodile, aspirer le venin des serpents de la jambe de Salomé, bander la piqûre d'araignée de Capucine, et asperger Auré de vinaigre après une piqûre de méduse boîte (la fameuse jellyfish box).

Assez surpris aussi par le fait que tout est réglementé ici, tu n'as le droit de rien faire ! Nous qui trouvions que la France est déjà un pays liberticide, c'est encore pire ici : il y a des panneaux partout qui te rappellent que tu ne peux pas faire de bruit, fumer, débrancher le câble de l'ordinateur dans l'auberge de jeunesse, sortir des sentiers, faire sécher ton linge, klaxonner, être en retard, être en avance, te baigner, manger, etc etc. Certes, c'est fait dans le sens de la collectivité et garantit un pays bien propre et bien organisé, voire cela prend soin de toi, mais cela empêche aussi à tout latin qui se respecte d'avoir sa liberté de mouvement et d'action que l'on revendique tous !







On a quand même su ouvrir le porte monnaie pour se prendre un petit apéro bien mérité dans le port de Darwin, devant les anciennes halles aux poissons. Ambiance bon enfant et sympathique, bière et fish & chips au milieu des mouettes et des Darwinais !





Demain, notre camion nous attend, (les enfants l'attendent aussi avec impatience !), et c'est parti pour la découverte des parcs nationaux!




mercredi 4 septembre 2013

La semaine de Salomé - du 26 août au 1er septembre

Lundi 26 août 

Aujourd'hui, Maman m'a réveillée alors que j'avais encore envie de dormir. On est en Australie, à Darwin ! Après le petit dej, piscine. Il a fait très chaud quand on est allé se balader. 
Visite du musée avec le bruit de l'ouragan qui a frappé Darwin en 1974. Après on est allé au truc des enfants du musée. 
On a visité le jardin botanique. 
Apéro sur le port, repas là-bas, Cités d'Or.
Après, pendant la nuit, Hugo n'arrêtait pas de vouloir que j'ouvre la porte.

P.S : on a marché 7 heures.


 


Mardi 27 août

Aujourd'hui, camping-car !!!
Plein de courses pour le camping-car, et c'est parti !
Comme il n'y a que 2 places derrière, j'ai le droit d'aller devant ! 
On est parti et on s'arrête pour pique niquer. Il a fait hyper. Chaud. Musée, camping sauvage, repos, mais il a fait hyper chaud dans le camping-car.





Mercredi 28 août

Aujourd'hui on s'est réveillé dans le camping sauvage, petit déj´. 
Après on est allé voir les crocodiles sauter. En fait avant on a vu un serpent qui montait aux arbres. Après crocodiles! C'était trop bien. On a vu un crocodile qui, une fois, avait mangé un autre croco. On a pique- niqué et on est parti. 2h30 de voiture. J'ai joué à la D.S. On a trouvé un camping. Devoirs, repas (saucisses, melon, petits pois). Cités d'Or.



 


Jeudi 29 août

Aujourd'hui, réveil, petit déj´.
Voiture pour aller faire une marche. C'était cool. On a vu des peintures rupestres. Pique-nique. Autre marche, réservée aux femmes. Paradis des chauve-souris. Après dernière promenade. On a traversé les rochers. On est rentré apéro, repas, crevage de chaud dans le lit.



Vendredi 30 août

Aujourd'hui, réveil, petit dej, puis activités aborigènes pour les enfants. Il faut faire des bracelets, une dame nous apprend la technique locale. Repas, promenade des peintures rupestres. C'était trop cool. Camping, apéro, repas (pâtes jambon !).

PS : comment faire un bracelet :
- faire un rond avec des herbes droites
- faire un nœud avec des fils de couleur
- prendre une boucle et passer l'autre boucle dedans

  

Samedi 31 août 

Option voiture

Alors maintenant je vais faire un titre. 

Aujourd'hui, beaucoup de voiture. Direct. Bon, on a essayé de prendre un chemin de 4x4. Demi-tour. On est arrivés à Pine Creek. Pique-nique, glace, voiture, chemin de terre passable et à 700 mètres de l'arrivée... point d'eau, on ne peut pas passer ! Demi-tour ! Camping avec piscine ! Alors, piscine, apéro, repas. 

  
Dimanche 1er septembre

Le cousin de Picsou
(Le cousin de Picsou, c'est Douglas). 

Aujourd'hui, on se réveille dans la ville de Douglas. Petit dej, promenade, et... on a vu 14 KANGOUROUS !!! On a fait des photos et on est repartis. Il a fait hyper chaud et on s'est mouillés tout habillés ! Piscine, on a mangé une pastèque énorme (le double d'une normale !). Voiture jusqu'à une cascade, camping à côté !

Indonésie, le bilan

Voilà donc, finie notre petite virée indonésienne. 
6 semaines là-bas, on a déjà conscience d'être des privilégiés, et il reste pourtant tant à faire dans ce pays ! 

Avec très peu de recul, voilà un petit feedback de nos impressions et ressentis indonésiens. 
3 îles majeures faites (Java, Bali, Lombok), 14 villes dans lesquelles nous avons dormi, et environ 2500 km effectués, ça nous a donné un large aperçu de ce qu'est l'Indonésie actuelle.

Le top 3 : 

Plébiscite pour notre top 3 par tous les votants (la majorité est à 7 ans chez nous, il n'y a donc que 4 votants) :
- Les îles Gili, pour ce côté douceur de vivre, et impression de vivre à son rythme sans aucune contrainte, agrémenté par des eaux si riches en poissons assurant de fantastiques plongées, tant en bouteille qu'en apnée
- Ubud, pour ce mélange de cultures, et la beauté des paysages
- Yogakarta, pour ses temples bouddhistes et hindouistes si magnifiques et bien conservés.



Le flop 3 : 

- Kuta en première position, tellement artificielle désormais et déformée par le tourisme... On s'y croit autant en Indonésie qu'en Italie quand tu manges une pizza en Norvège ou dans les Alpes quand tu skies à Dubaï 
- La pollution, omniprésente sur de nombreux sites et que nous avons particulièrement ressentie à Lombok. Il y a encore beaucoup à faire quand on voit les gens jeter par terre dans la rue en sortant d'un magasin leur plastique alors qu'une poubelle leur tend les bras à leurs pieds...
- Jakarta, mégalopole sans beaucoup d'intérêt si ce n'est pour y travailler (et paraît-il pour faire la fête)



Les gens : 

Les Indonésiens sont fondamentalement gentils et curieux. Notre meilleur feeling a été à Java, peut-être parce qu'il y a moins de monde. Population vraiment accueillante, surtout avec les enfants. Photos et contacts tactiles permanents ! 
Malheureusement, difficile d'aller plus avant dans la discussion pour cause de barrière de la langue...

A Bali, c'est forcément plus artificiel. Toute conversation commencée l'est avec une idée de vente derrière la tête, que ce soit les enfants sur la plage ou le gazier qui t'aborde dans la rue. Du coup, on se ferme un peu au risque de perdre l'opportunité de belles rencontres...

Il est impressionnant de voir que ce pays qui n'a finalement que 50 ans a su fédérer autour de son drapeau des peuples si éloignés tant au niveau géographique que culturel, religieux ou linguistique. 
Aujourd'hui, à part quelques tensions épisodiques dans les extrémités du pays, tout le monde semble s'accepter et vivre en harmonie, musulmans avec chrétiens, pêcheurs avec agriculteurs, citadins avec ruraux. 

La religion est omniprésente mais tout se passe en douceur et est adapté au contexte. L'islamisme est modéré et tolérant, l'hindouisme est teinté d'animisme, le christianisme a lui aussi pris quelques libertés avec Vatican II, et tout ce petit monde vit bien ensemble en acceptant l'autre. Il y aurait des leçons à prendre...


Les touristes : 

L'Indonésie a clairement un vrai potentiel touristique, avec une offre si variée satisfaisant tout le monde et des prix très bas. 
On a été très surpris du nombre de Français rencontrés partout, alors qu'on n'a pas l'impression autour de nous en France de voir si souvent des gens nous disant qu'ils reviennent d'Indonésie ! Comme à l'habitude, les Français n'ont pas très bonne presse, passant pour des râleurs jamais contents et des radins ne voulant jamais payer... A t'on contribué à faire changer cette image ? On ne sait pas mais on l'espère...

Et forcément, énormément d'Australiens, qui viennent pour les plages, le surf, et la fête. 



Les animaux : 

Toujours une valeur sûre avec les enfants, mais même nous, on s'émerveille facilement finalement...
La faune indonésienne est très riche et présente l'avantage de ne pas être dangereuse. Les enfants se sont donc plu à contempler éléphants, singes, oiseaux, varan de Komodo, tortues, poissons de toute sorte et couleur...
Et encore, on n'a pas fait Sumatra ou Bornéo qui permettent d'aller voir les orang-outans dans leur habitat, voire des rhinocéros ou des tigres... 


Les regrets : 

Les régions non visitées nous attirent forcément. Si on le peut, on reviendra voir les orang-outans de Sumatra, rentrer dans la jungle de Bornéo, visiter les plages désertées des Molluques et découvrir les peuples traditionnels de Papouasie et des Célèbes...

Ce sera pour un autre voyage ! 

Notre vie à 5 en voyage : 

Tout se sera parfaitement bien passé pour nous en Indonesie. Aucune grosse galère, pas de maladie pour personne, pas de difficultés d'hébergement, pas de perte significative...
On a bien pris notre rythme et on avoue qu'on s'y fait bien. Lever tranquillement quand les enfants se réveillent, petit dej, devoirs, ballade, apéro, repas, petit film avec les enfants puis coucher tôt... Pas désagréable du tout. 

On a du temps pour nous ensemble, ça tombe bien c'est ce qu'on était venus chercher. Les enfants sont super contents de découvrir, ils sont curieux et demandeurs, et on est même surpris de leur résistance ! Une rando de 7 heures ne les effraie plus, les deux filles se mettent devant et se racontent leur vie (on n'a bien sur pas le droit d'écouter...), et Hugo vient sur notre dos. 
Ça peste un peu pour les devoirs, mais même ça dans l'ensemble se passe bien, 2h de cours particuliers par jour permettent finalement aux filles de bien progresser !


Les transports 

Là aussi, grande variété : on a presque tout utilisé pendant notre passage indonésien : avion, bateau, pirogue, voiture, camionnette, camion, moto, vélo, charrette...
On a également volontairement réduit les transports qui peuvent vite devenir très fastidieux et dégoûter les enfants. Globalement pas de problèmes de sécurité (un gros effort a été fait sur ce point) mais il faut être très patient et accepter de passer plusieurs heures pour de toutes petites distances. Et si l'idée de prendre un bus de nuit pour économiser la nuit d'hôtel est très bonne en backpacker à 20 ans, elle l'est beaucoup moins à 35 ans en famille. 


La nourriture : 

On mange bien en Indonésie, même si ce n'est finalement pas très varié et qu'il ne vaut mieux pas être allergique au riz... A ce détail près, c'est très bon, et si peu cher... 
Quelques difficultés quand même pour les enfants parce que même quand tu demandes un plat non spicy, c'est bien en deçà des critères d'acceptation des enfants et ça brûle un peu...
Des fruits délicieux garantissent en revanche des jus terribles et de bonnes salades de fruits !
Quant aux laitages que Gaële apprécie tant, il faudra attendre plus tard...

Le logement : 

On a tout fait : on aura testé l'auberge de jeunesse vraiment pas très clean, la chambre chez l'habitant à 5 dans un lit, tout comme le 4 étoiles occidental. 
On trouve très facilement des petites chambres d'hôte ou des petits hôtels pas chers, qui sont vraiment très bien et très propres. Pas de chambres familiales, on prenait quasi systématiquement deux chambres, ou une triple avec un matelas par terre...

Voilà donc, on conseille à tous cette destination qui ne peut que plaire, aux sportifs, aux fans de plage, aux amoureux de la nature, aux spécialistes des vieilles pierres ou aux ardents supporters d'ethnologie !