Dernière ligne droite avant Sydney, nous voilà lancés sur la trace des plus grands spots de surfs.
Kelly Slater n'a qu'à bien se tenir. On réalise vraiment que le surf est ici sport national, tout le monde pratique : ados, vieux, gamins, il y a toujours quelqu'un à l'eau, quel que soit le lieu ou l'heure.
Heureusement, il y a tellement de plages et de vagues qu'il y a de la place pour tout le monde, du débutant au surfeur émérite, sans que les uns ne gênent les autres. Et toujours avec la "no worries" attitude des australiens, tout le monde est content.
Comme on ne veut pas quitter l'Australie plus bêtes que l'on est, on ne va tout de même pas être en reste, on se jette donc à l'eau aussi, pour faire couleur locale. On ne veut pas non plus trop galérer à attendre des heures que la vague arrive et on opte donc pour la solution de facilité : le body board ! Ça nous semble moins ingrat. Et ici, ça n'est pas dur : toutes les plages sont des plages à rouleaux donc glissade garantie ! (encore un défi relevé par la Courson Cie).
Pas de crainte de s'exploser sur les rochers... Le vent amène les vagues, elles ne sont pas faites par les rochers. Pas besoin d'aller à des kilomètres pour surfer. Les enfants ont tout le temps pied (même si les vagues sont tellement énormes que 1 fois sur 2, on se retrouve balancé sur le rivage). On prend donc vite plaisir et on s'éclate tous dans les rouleaux !
En plus, on ne fait même pas has been, les body boards sont légion presque autant que les planches de surf.
On se rend vite compte dans notre descente de la Gold Coast que son nom est un peu usurpé. D'un côté, des stations aux noms alléchants: Surfer Paradise, Coolangatta, Tweed Heads. Certes parfaites pour aller surfer, pas de tromperie sur la marchandise : énormes plages, énormes rouleaux, mais aussi énormes buildings qui rappellent le pire de la Costa Brava. Pas très glorieux comme comparaison... Le pire étant Surfers Paradise, ville immonde, pleine de bruit, de tours, de circulation, bref vraiment pas un endroit qui fait rêver...
On connaît des surfeurs dans la famille qui penseraient que Surfers Paradise est le paradis du surfeur autant que Pointbreak le chef d'œuvre ultime du film de surf....
Mais en cherchant un peu, on déniche "les" petites plages perdues, loin des foules, sur lesquelles quelques surfeurs s'ébattent gaiement et où on a quasiment toute la plage pour nous... Des promenades de bord de plage superbes, des petits campings en front de mer, un barbecue pour faire cuire ta saucisse et le bruit de la mer en fond sonore...
On vous laisse deviner ce qu'on a préféré... Assez surprenant toutefois que vu la longueur du littoral et le nombre de plages, ils aient trouvé le moyen ou l'envie de s'empiler tous au même endroit voire de construire des gratte-ciel en front de mer... Chacun voit midi à sa porte... Nous, la notre est plutôt sans buildings.
Entre les deux, il y a quand même Byron Bay, qui est réputée pour être la ville la plus zen d'Australie. Petit village de bord de mer pris d'assaut par surfeurs, hippies, campeurs, backpackers, où la douceur de vivre est une religion et qui représente la ville bobo dans toute sa splendeur. Attention, certains se seraient retrouvés sans logement en haute saison d'après les guides. Mais nous, on y passe un peu en basse saison, ce qui nous assure une place au camping, mais on ne voit donc pas la ville sous son maximum d'animation.
En plus, il y a un vent à décorner les bœufs et à débosser les chameaux. On appréciera beaucoup la promenade de bord de mer jusqu'au fameux phare du coin, point le plus à l'est de l'Australie, avec des paysages qui nous font penser à un bout de Bretagne (pour les rochers et le bord de mer) délocalisée aux Antilles (pour les couleurs...)... On sera moins transcendé par la ville en elle même, certes très agréable mais ne méritant pas à notre sens tout le tohu-bohu qu'on en fait...

Globalement, cette partie de l'Australie entre Brisbane et Sydney n'est pas celle que l'on préfère, même si les paysages restent vraiment très beaux.
C'est sûrement dû au fait que l'on est désormais dans des contrées beaucoup plus aseptisées, où le surprenant qui nous plait tant est moins présent. Le cadre est chouette, la vie est douce, mais on se croit finalement davantage par chez nous dans l'ambiance...
Le fait qu'on soit super à la bourre et qu'on doive enchaîner les kilomètres joue aussi, on ne peut plus se permettre de prendre le temps de se poser dès qu'on trouve un endroit un peu sauvage où on se sent bien. Là où on restait une ou deux nuits auparavant, on y pique-nique juste pour reprendre la route ensuite...
On sent bien qu'on descend dans le Sud et que ce n'est que le début du printemps dans l'hémisphère Sud : il commence à faire sacrément frais, surtout la nuit... Certes, on ne peut pas se plaindre des 25-30 degrés qui nous accompagnent la journée (pauvres de nous...) mais on est bien content de trouver une petite laine le soir, et on reste moins traîner dehors lorsque les enfants sont couchés... Un vrai froid de montagne : 3 degrés au plus bas de la nuit. Nos sacs de couchage épais comme des sandwichs SNCF nous ont paru bien légers...
On termine notre périple itinérant en camion par une dernière étape dans l'Outback en allant nous poser dans les Blue Mountains, grande zone de montagnes derrière Sydney et endroit préféré de randonnée des Sydneysiders.
Leur nom vient de la brume bleue permanente dégagée par l'huile d'eucalyptus qui englobe la vallée. Et c'est vrai, cela donne vraiment une impression de bleu ! L'endroit est très sympa, des kilomètres et des kilomètres de sentiers de randonnée, dont on ne fera malheureusement qu'une infime partie par manque de temps... On en fera même certaines au pas de course, au sens littéral comme au sens figuré : chacun notre tour en footing !
Panoramas grandioses en tout cas, et on ne regrette pas d'être venus en basse saison quand on voit déjà la foule qu'il y a au point de vue le plus connu vers 10h du matin !
On ne restera donc que deux jours ici parce qu'il faut qu'on se rapatrie sur Sydney pour rendre notre camion... Ce qui sera finalement plutôt mieux parce que la nuit suivant notre départ, de grands feux de forêt ont pris dans la région, brûlant beaucoup de maisons et bloquant pas mal de routes...
Retour sur Sydney donc, où un WE de 4 jours chez Annaël et Julien nous attend. Pas évident de se diriger en arrivant dans une grande ville comme Sydney, sans plan ni GPS... On galère un peu pour trouver notre chemin jusqu'au camping mais la co-pilote (féminin de rigueur) s'en sort à merveille et on arrive 3 minutes avant la fermeture...
Ça y est donc, notre road trop touche à sa fin, et on est tous tristes de rendre notre camion, on s'y était bien habitués... 8000 bornes au compteur, ça crée des liens ! C'est en tout cas le moyen de transport idéal pour visiter l'Australie, la liberté et flexibilité que cela offre est fabuleuse !
Que de beaux paysages ! Vous n'amusez pas le terrain tout de même . Ah le camping car, c'est vraiment la liberté.
RépondreSupprimerBises de nous tous
Papy
On espère que les feux de foret dont on entend parler ici ne vous genent pas trop.
RépondreSupprimerEncore merci pour votre journal que l'on suit avec plaisir.
La bise des milanais.