Uluru

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lundi 28 octobre 2013

Les mollets de coqs à Bangkok

Troisième et dernière grande étape de notre voyage, l'Asie du Sud-est. On a bien failli par mal commencer notre voyage : l'horaire qui nous avait été annoncé sur nos billets d'avion n'était pas le bon. Heureusement, la prévoyance d'Auré nous a sauvés. La veille au soir, voulant regarder quel type d'avion l'on prenait, il s'est rendu compte que notre vol n'existait pas. Branle bas de combat. Effectivement, il était 3 heures plus tôt, soit décollage 10h au lieu de 13h comme on pensait. Nous qui pensions faire tranquillement nos sacs le lendemain matin, nous voici condamnés à tout jeter en vrac dans les sacs à dos, afin de partir beaucoup plus tôt que prévu ! Mais notre bonne étoile, diraient certains, était là. Donc à 8h, nous étions à l'aéroport, et les 9h30 de vol sont passées, somme toute, assez vite. Vive les écrans individuels !



On passe donc du début du printemps australien à la chaleur thaïlandaise et son bon degré d'humidité.
Bangkok, les mollets de coqs de nos enfants arrivent, tiens toi bien.


Arrivée en fin d'après-midi à l'heure des bouchons, on rejoint notre hôtel réservé la veille et les enfants sont crevés du voyage et du décalage horaire, on remet donc notre découverte de Bangkok au lendemain. Par contre, à 5h du mat, ca débarque dans notre lit en chantant la marseillaise en nous demandant si on peut aller prendre le petit dej...

Notre première journée fut plutôt rondement menée, avec un gros programme...
Première mission : des l'aube, Auré est parti à l'Ambassade de Birmanie faire nos visas. Mission effectuée avec brio, bien plus facilement que ce à quoi on pouvait s'attendre, et vers 10 h, il était de retour avec le sésame pour aller chercher les dits visas deux jours plus tard.


Seconde mission : Gaële a réussi l'exploit d'aller chez le dentiste, pour la vérification d'une dent qui lui faisait mal suite à un coup de tête d'Hugo trop brutal. On se dit qu'il vaut mieux faire ça à Bangkok qu'avoir une rage de dent au fin fond de la Birmanie... Recherche rapide sur Internet, on se pointe à l'adresse trouvée, consultation immédiate sans attente. Allongée sur le fauteuil hi tech´, radio, 10 minutes et 3€50 plus tard, rassurée, elle a pu ressortir soulagée de ne rien avoir ! Efficacité maximum en tout cas...


Troisième mission : trouver des guides de voyage, on n'a pas pris dans nos affaires ceux de l'Asie du Sud-Est faute de place. Un passage à l'Institut Français puis à AsiaBooks (sorte de FNAC locale) permet de régler ce détail, et de nous offrir toute la littérature nécessaire à l'organisation de nos deux prochains mois. On a bien quelques idées sur ce qu'on veut faire mais rien de vraiment définitif, place à l'improvisation !


Nos premières impressions de Bangkok sont vraiment très bonnes. Certes, c'est une énorme mégalopole asiatique telle qu'on se l'imagine avec ses 10 millions d'habitants, ses bouchons, ses gratte-ciel, et ses bidonvilles côtoyant un centre commercial flambant neuf, mais l'ensemble est plutôt agréable. Ca grouille mais juste comme il faut, rien à voir avec Jakarta par exemple. Des bouchons certes, mais la construction récente d'un métro aérien semble avoir plus que sérieusement amélioré la situation. C'est sûrement pollué, mais ça ne se ressent pas trop, on n'a pas l'impression de respirer directement des gaz d'échappement. Ça doit quand même être un peu différent pendant la période des grandes chaleurs... Et c'est globalement propre, en tout cas bien plus que Paris, pas de mégots de cigarettes par terre, pas de crottes de chien, pas de papiers ou bouteilles jetés à tout va malgré le fait que tout le monde mange dans la rue... Des gargotes de nourriture partout, tout le monde ici achète sa nourriture en street food, le thaï ne cuisine que très peu chez lui. C'est délicieux et vraiment pas cher, on se régale et même les enfants en redemandent ! Bref, Bangkok, ça vit, et cherry on the cake, il y a plein de choses à y faire. On s'y verrait bien aussi, ici... (on a même trouvé une salle de sport en plein air dans LE parc de la ville).


On ne pouvait cependant dans notre halte à Bangkok éviter nos premiers visites de temples bouddhistes. On est en plein jour férié mais que cela ne tienne, nous voilà lancés sur les traces de Siddharta. Wat Phra Kaew, le Palais Royal, est très impressionnant avec ses grandes statues qui brillent au soleil (malheureusement, il fait assez gris ce jour la). On ne sait où donner de la tête, tellement les couleurs et les bâtiments sont partout, tous différents. Et comme c'est férié c'est gratuit, donc une foule énorme bat le pavé du temple.













 











Malgré tout, les enfants ont préféré le plus petit mais non moins impressionnant Wat Pho. Ce temple contient le plus grand bouddha allongé de Thaïlande. 46 m de long pour 16 de hauteur. Et couleur or s'il vous plait! 






















Au passage, on fait un détour par Chinatown. On est toujours surpris que dans tous les pays du monde, le quartier chinois s'appelle Chinatown (tout comme que son cousin indien s'appelle toujours Little India). A croire qu'une bonne diaspora se doit de garder partout le même nom en signe de reconnaissance. On y trouve évidement tout ce qui se vend pas cher, mais les minuscules ruelles sont vraiment sympas, et font le bonheur des enfants, qui s'extasient devant toutes les échoppes. Des figurines et des voitures finissent par combler leur journée ! Et en plus, on y mange vraiment bien. On n'a pas reconnu la majeure partie des produits en vente dans le marché alimentaire, mais une fois préparé, ça passe bien ! 









Bangkok étant la plaque tournante pour cette partie de l'Asie, on sera amenés à y repasser, et à approfondir nos découvertes, on décide donc de repartir après 3 jours passés ici. 
Après moultes tergiversations pour savoir où poser nos valises, on opte pour le moment pour le nord de la Thaïlande, plutôt que tout de suite pour la Birmanie. Mais que cela ne tienne, on ira dans quelques jours ! 

Prochaine destination: trouver la tête de Bouddha dans l'arbre à Ayhuttaya !



vendredi 25 octobre 2013

Australie, le bilan

Ça y est donc, on a fini notre périple australien... Deux mois dans ce gigantesque pays qui seront passés à une vitesse folle, dû notamment à la densité et variété de choses à faire ici et aux énooormes distances à couvrir.





On avait à un moment pensé ne passer qu'un mois en Australie puis un mois en Nouvelle-Zélande, on ne regrette pas notre choix de s'être concentrés sur une seule destination, moins de temps nous aurait contraints à faire des choix cornéliens et à ne plus prendre notre temps, ce qui fait aussi partie du voyage... Merci aux conseils avisés de Jules ! 

Notre top 3 : 


- le campervan : quel plaisir et quelle facilité de voyager en camion pendant deux mois ! Si agréable, libres comme l'air d'aller où bon nous semble et de s'arrêter quand bon nous semble. Sans parler du fait que nous n'avons pu à porter nos sacs et à les refaire tous les deux jours, ce qui n'est jamais une partie de plaisir pour 5...



- Uluru et King's Canyon : la région autour d'Alice Springs est réellement fascinante. Certes, il ne s'agit pour Uluru que d'un rocher posé dans le désert, mais le côté mystique de l'endroit, l'harmonie des couleurs, la perfection des formes, tout cela donne une vraie émotion quand on contemple ce monolithe. Toute la région nous a d'ailleurs plu, avec en point d'orgue la randonnée de King's Canyon, somptueuse par son côté sauvage et ses paysages si poignants. 


- Sydney : tout semble réussir à Sydney, qui est née avec une cuiller en argent dans la bouche : climat idéal, cadre enchanteur, proximité de moyenne montagne et de plages. Pas loin d'être la ville parfaite, avec des habitants qui ont vraiment l'air de profiter de la vie rêvée qui leur est proposée ! 



Notre flop 3 : 


- La Gold Coast, ou comment gâcher un cadre enchanteur en construisant à la va vite des villes champignon sans vraiment réfléchir aux conséquences futures. Aucun charme, aucune ambiance, reste des plages superbes mais le cadre urbain gâche tout.


- Internet : il est quand même surprenant qu'un pays comme l'Australie soit à ce point dépourvu de connexions internet dignes de ce nom. Très rare de trouver du Wifi, qui est de plus souvent payant, et avec une qualité qui fait rappeler le bon vieux bruit de modems 56k d'il y a quelques années... Certes, on n'a pas un gros besoin d'Internet, voire pas du tout, sauf pour tenir notre blog à jour... Et on aura quand même galéré certaines fois pour réussir à télécharger quelques photos... On ne vous dit pas quand ça plante juste quand tu allais publier le message, cela te met d'une humeur joyeuse...

- le côté liberticide de la société australienne : on y reviendra plus tard, la qualité de vie ici est sans égale, mais on a quand même été surpris et opposés aux méthodes utilisées pour parvenir à ce résultat. L'Australien est vraiment respectueux de son prochain, mais délation et flicage de tout un chacun rappellent de sombres passés en Europe et on a vraiment du mal à adhérer... Tout est règlementé et finalement accepté sans broncher, mais cela ne laisse pas beaucoup de place à l'autonomie de chacun... Un peu de rébellion fait parfois du bien et traverser la route au feu rouge ne fait pas de mal de temps en temps !


Les gens : 


L'Australien semble avoir toutes les qualités : beau, musclé, sportif, avenant, aimable, sympa. Dans l'ensemble, c'est d'ailleurs vrai, avec la réserve susmentionnée sur l'acceptation du "Dura lex, sed lex". 
Peut être un peu trop béni oui oui à notre goût de latin... 

On a quand même été très surpris de voir à quel point les deux populations occupant le pays (les historiques, aborigènes, et les pièces rapportées, tous les autres) ne se mélangent pas, et vivent l'une à côte de l'autre sans aucune réussite de communication. Pire, les "colons" ont tout de même réussi l'exploit de faire des aborigènes des hommes dépendants de la société, alcooliques et humiliés. Certes, on n'a pas de leçons à donner, on a fait la même chose, mais tout de même, c'est vraiment un pan de l'histoire australienne peu glorieux !

A notre goût cependant, le "no worries mate" a quand même du bon, et ils ont bien compris l'essence même de la vie : en profiter. Ils aiment tout ce qu'on recherche : pas de stress, la fête et le sport. 
Tous autour d'un " barbie" (le petit nom du barbecue), ou au detour d'un camion dans les campings, la conversation s'engage à coup sur, l'australien est vraiment avenant. Alors bon, malgré la délation et leur goût trop prononcé pour la loi, nous, on est quand même admiratifs ! Et puis il est vrai que trouver des infrastructures nickel et des personnes souriantes, pas toujours en train de se plaindre et pas teigneuses, c'est quand même bien agréable !


Les animaux :


Gaële avoue avoir été un peu anxieuse quant au nombre impressionnant de bêtes fort peu sympathiques qui traînent dans le coin. Du croco à l'araignée, du requin à la méduse boîte, des serpents aux scorpions... Ça reste le pays des découvertes animalières. Quand on repense à l'excitation des premiers kangourous vus (finalement, on s'est vite rendu compte que le kangourou, c'est une peu la vache française dans les campagnes : on en voit partout), à la douceur du koala, à la puissance du crocodile, et à la recherche du casoar, en passant par l'énormité des baleines, franchement, il y a rien a dire, on a été gâté. Les enfants s'en souviendront, et nous aussi. Ça fait partie de leur top 3 à eux !








Les touristes :


On est passé en Australie en basse saison, ce qui aura été un choix parfait pour le temps (pas une seule telle journée de pluie et surtout des grosses chaleurs supportables, ce qui ne doit pas être le cas en plein été quand le mercure doit vraiment monter très haut...) ainsi que pour le fait qu'il y avait de la place partout, mais du coup, moins de rencontres avec d'autres touristes... On a quand même découvert un monde à part, celui du backpacker. Ce concept typiquement australien permet à de nombreux jeunes européens de venir sur une longue durée en Australie (un an en général) et de cumuler petit job et découverte du pays. Le backpacker arrive, trouve généralement un petit boulot (serveur, récolte des fruits, accueil d'hôtel...), fait quelques semaines  le temps de gagner quelques dollars (ces boulots sont plutôt bien payés, environ 700€ la semaine), puis voyage en dépensant ce qui vient d'être gagné, avant de recommencer là où le vent le porte. Chouette expérience, sûrement très enrichissante, et tout ce petit monde passe d'une auberge de jeunesse à une autre, trouve des collègues de voyage pour une semaine ou un mois, et la vie se passe doucement...
Beaucoup appréhendent leur retour en Europe, ils s'habituent vite à la qualité de vie australienne et à la facilité d'accès au marché de l'emploi, ce qui pousse même un certain nombre à s'imaginer un avenir sur l'île continent plutôt que dans la vieille Europe !


Les regrets :


Peu de regrets finalement pour ces deux mois, sauf celui de ne pas avoir eu le temps de descendre jusque Melbourne, qui semble être également une ville très attachante ! Ce sera pour une prochaine fois !



Le budget :


Une fois n'est pas coutume, nous parlerons ici " money ". 
Tout le monde s'accorde à dire que l'Australie, c'est cher. 
Cependant, contrairement aux idées reçues, on peut très bien voyager en Australie pour moins cher que ce que l'on pense. Il est vrai qu'il vaut mieux opter pour le camion/camping, et faire ses courses dans les grandes surfaces du coin, genre Coles et Woolworth´s (au passage une petite mention spéciale pour les cookies australiens, qui ont fait notre joie à tous, moëlleux, goûtus, une vrai tuerie! )
Bref, on a fait pique-nique et repas dans le camion, mais à côté de ça, on ne s'est pas privés au niveau activités (ça aurait été dommage de venir jusque là et de ne pas en profiter), et on s'en est sorti très honorablement ! Avis aux aventuriers !




En conclusion, en ce qui nous concerne, une superbe découverte, un cocktail nature-grands espaces-liberté du camion- sympathie des australiens, qui en fait une destination super pour quiconque a toutefois du temps, les distances et le temps du voyage depuis l'Europe s'accommodant mal d'un séjour de 15 jours...