Uluru

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samedi 7 décembre 2013

Phnom Penh Capitale

Bye bye Sianoukh´, direction la capitale du Cambodge, Phnom Penh.



Ça doit être une habitude cambodgienne, le trajet en bus est annoncé pour 4h, ça durera 6h30... 
On reconnaît ne pas savoir grand chose de Phnom Penh, si ce n'est que ce fut le centre névralgique des Khmers Rouges, ni même vraiment beaucoup de choses sur ces Khmers Rouges, si ce n'est qu'ils ont commis un des plus grands génocides de l'histoire.


La ville n'est pas très grande, assez marquée au niveau architectural par la présence coloniale française, et grouillante comme toute capitale asiatique qui se respecte, même si ça n'a rien à voir avec Bangkok.


Lors de leur prise de pouvoir en 1975, les Khmers Rouges ont vidé la ville en 48h, déplaçant toute la population à la campagne, et la ville est restée morte pendant 5 ans, aux terribles prisons des Khmers près... 

Du coup, pas beaucoup de monuments ou de choses impressionnantes à y voir, tout ce qu'il y avait a été détruit par les Khmers Rouges pour qui culture était synonyme au mieux de dissidence, au pire de danger ! A titre d'exemple, ils ont minutieusement fusillé tous les intellectuels (profs, médecins, porteurs de lunettes (!)), laissant leur société dépourvue d'élites à leur départ du pouvoir. 

Un peu comme Rangoon, c'est une ville d'ambiance principalement, avec le Mékong qui la borde, une vie de rue si forte en pleine journée et si absente dès 22h passées ! La pauvreté est assez présente, séquelles de 20 ans d'isolationnisme et de non-développement économique. Même par rapport à la Birmanie, on ressent au Cambodge un grand retard dans le développement, la ville est globalement très pauvre, et on se dit que tout ne doit pas être facile tous les jours. Beaucoup de chauffeurs de tuk-tuk dorment dans leur machine la nuit, avec un hamac posé en travers de la banquette pour les plus chanceux... Et on ne se baladera que dans le centre, pas tellement dans les faubourgs qui, du peu que l'on ait vu de la fenêtre du bus, semblent encore moins bien lotis !



  

On retrouve à Phnom Penh Laurent, un copain de Budapest qui travaille sur un projet au Cambodge. On passera trois bonnes soirées avec lui à refaire le monde et à parler du Cambodge et d'ailleurs ! 

Phnom Penh vit beaucoup autour de ses marchés, nombreux et colorés. On en visitera deux, le marché russe et le marché central, avec un plaisir certain. De superbes scènes de vie, des étals de fruits et légumes colorés, de poissons ou de viande odorants, de tissus bigarrés, mais aussi d'artisanat local ou d'objets touristiques. Il y en pour tous les goûts (bon ou mauvais), beaucoup de faux, mais aussi pas mal d'objets que l'on imaginerait bien chez nous... Devinez ce que Gaële dira sur la taille de notre sac à dos...








On visitera également le Palais Royal, qui est le seul monument n'ayant pas subi les foudres des Khmers Rouges, afin de montrer à l'étranger qu'ils respectaient la culture. 
Ce palais, qui resta tout de même vide une dizaine d'années, est toujours habité par le roi actuel. Même s'il n'a pas l'ampleur et le charme de son équivalent de Bangkok, c'est croquignolet et assez sympa, même si on regrettera de ne pas pouvoir tout visiter et de rester cantonnés à la partie plus religieuse.



Moment fort tout de même de notre passage Phnom penhois : la visite de la prison S21, ancien centre de détention, de torture et d'extermination utilisé par les Khmers rouges contre leurs propres concitoyens. Cas unique au monde de génocide sur son propre peuple, ces fanatiques au programme utopique tueront 2 millions de personnes en 5 ans dans des conditions inhumaines, et cela au vu et au su du reste de la planète qui ne bougera pas le petit doigt... Ils amenaient dans cette prison tout ennemi du régime ou considéré comme tel, avec aucune chance de survie (7 survivants sortiront de cette prison...). Les prisonniers avouaient sous la torture alors tout ce qu'ils voulaient, y compris et surtout ce qu'ils n'avaient pas fait afin d'abréger les souffrances... Fou de voir le nombre d'agents de la CIA ou du KGB qui vivaient au Cambodge (ou plutôt au Kampuchea Démocratique selon la terminologie de l'époque) ayant avoué ! 

La prison est une école en plein centre ville, restée en l'état depuis 30 ans. Ca fait froid dans le dos de tenter d'imaginer l'inimaginable. S'il n'y a pas de degré dans l'horreur, ces Khmers Rouges seraient vraiment bien classés par rapport aux horreurs de la Shoah ou de la Yougoslavie...


Visite dure mais nécessaire afin que cela ne tombe pas dans l'oubli, et qui explique un peu mieux l'état de développement actuel du pays... 



Une des fortes probabilités sur le mystère entourant la disparition pendant 10 ans de Jacques Vergès est qu'il ait rejoint les troupes de Pol Pot (dont le nom est un pseudonyme qui veut dire... Politique Potentielle !) et qu'il soit resté aux côtés des leaders Khmers pendant ces années, leaders qu'il avait fréquentés à la Sorbonne lors des études de ces derniers dans les années 50. Jacques Vergès défendra d'ailleurs Pol Pot lors de son procès médiatique du début des années 2000. 

Et dire que Vergès est revenu tranquillement en France sans que personne ne cherche à savoir ce qu'il avait fait de ces années !


Notre passage sur Phnom Penh sera court, mais le joyau du Cambodge nous attend : les temples d'Angkor ! 

vendredi 6 décembre 2013

La semaine de Capucine - du 25 novembre au 1er décembre

Lundi 25 novembre

Le matin, réveil 6 heures du matin pour prendre le bus.
A Ko Chang, l'hôtel était cool, et en plus il y avait la plage. 
Le bus était très long, on s'est posé en arrivant, il y avait de la pluie.
On est arrivés à un hôtel classe. Les chambres étaient faites en bois et c'est classe. 
Le soir, repas, dodo.

P.S : on est arrivés au Cambodge



Mardi 26 novembre

Le matin, super petit dej. 
Après, on a fait les devoirs et on est allés à la plage, on a pris un Coca. On s'est baignés et on a vu des crabes et j'en ai même pris un dans mes mains. 
Papa est parti faire un footing et nous, on s'est changés et on est allés prendre un apéro. 
On a eu des bonbecs et des ballons. 
Dodo.



Mercredi 27 novembre

Le matin, petit dej après devoirs, on est allés se promener et on est allés au marché, on a acheté des bananes grillées, il y avait un drôle de fruit qui sentait mauvais. On a eu une glace, on a pris un coca et on s'est baignés sous la pluie, ensuite, on est allés manger et dodo.

PS : j'ai calculé 24 x 3 = 72
PS2 : on a eu Mamette et Pilou sur Skype



Jeudi 28 novembre

Le matin, petit dej, après on est partis prendre le bus. Sianoukhville, c'était bien, en plus il y avait la plage et Claire. Dans le bus, j'ai regardé un film avec Papa. On est arrivés à Phnom Penh, la capitale du Cambodge, on est allés à l'hôtel. On a fait le carnet, on est allés manger avec un copain de Papa et dodo.


Vendredi 29 novembre


Le matin, petit dej, on a fait le carnet et on est allés au marché. Plein d'achats : porte-feuilles, T-shirts pour les enfants, 2 films (Moi, moche et méchant 2 et Planes), lunettes, bouddha. On a fait le palais du roi qui a 60 ans (le roi, pas le palais). On est rentrés, devoirs, films, apéro, repas et dodo.


Samedi 30 novembre

Le matin, Papa est allé voir une prison avec son copain et nous, on a pris le petit dej et fait les devoirs. Maman et Claire sont allées à la prison, on est allés tous les 4 (Hugo, Salomé, Papa et moi) au KFC, on a eu des super puzzles magiques. On est allés au marché central, j'ai eu une chemise, on est allés aux jeux, repas, dodo.



Dimanche 1er décembre

Le matin, réveil, petit dej, puis bus. Fini Phnom Penh, c'était pas mal cette petite ville bruyante. Papa a mis une araignée sur son T-shirt et il a mangé un cafard, on est arrivés à Siem Reap, on a un hôtel avec des lits superposés, repas, dodo.


jeudi 5 décembre 2013

Littoralement tristounet

Ville au nom de roi... C'est la classe ! Sihanoukville au Cambodge, c'est comme LouisXIVville chez nous, Elisabethtown de l'autre côté de la Manche, ou Bebertbourg à Monaco. Sihanoukhville a en effet régné sur le Cambodge près de 50 ans, traversant les époques et résistant au colonisateur français, à l’indépendance qu'il avait lui même initiée, aux Khmers Rouges, aux communistes viets, avant d'abdiquer et de passer la main à son fils dans les années 2000. Ce qui dénote une habileté assez remarquable et une adaptabilité du discours en fonction des interlocuteurs, mais aussi un opportunisme certain...



LA station balnéaire du Cambodge (le littoral cambodgien n'est pas très grand et n'a pas beaucoup de plages) porte son nom. 
On ne nous en a pas dit des merveilles, on est curieux de voir de quoi il retourne. 




Mais avant, il faut passer la frontière...
Le bus, on maîtrise ! Nous voilà lancés pour 9 h "annoncées", c'est parti pour une journée de transport !
6h45, un minibus nous récupère devant notre guest house. Tour de l'île pour récupérer nos collègues de voyage, puis traversée en bateau pour retourner sur le continent. De l'autre côté, on retrouve notre minibus, serrés comme des sardines (Hugo n'a pas de siège, et les bagages de tous les passagers -dont nous...- prennent trois sièges pleins)... Deux heures de route jusque la frontière, tvb pour le moment.


 
On nous avait prévenu que la frontière à cet endroit était sujette à embrouilles et arnaques de la part des douaniers et de tous ceux qui gravitent autour... On avait donc du coup fait nos visas par Internet quelques jours auparavant pour ne pas avoir à se battre avec la maréchaussée locale. 

A 50 km de la frontière, le chauffeur, qui est aimable comme une porte de prison et honnête comme un vendeur de voitures d'occasion, arrête ceux qui n'ont pas de visas dans une cahute qui se veut "Consulat du Cambodge" et qui propose de faire les visas pour 40 dollars (au lieu de 20 normalement !). Tout le monde refuse, on repart, et on arrive à la frontière où le chauffeur nous pose et repart aussi vite dans l'autre sens !


On passe la frontière à pied avec nos énormes sacs, sans problèmes du côté thaïlandais. 100 mètres de no man's land, on arrive au Cambodge. Un clampin nous demande nos passeports et veut nous prendre nos températures pour des raisons sanitaires, avec un crayon laser qu'il pointe sur notre front. Pas de problème camarade vas-y, mais il veut ensuite 2 dollars par personne ! On l'envoie promener, il se fâche, on continue notre chemin et il nous laisse partir sans rien dire... 

Le visa électronique nous permet d'éviter les embûches suivantes, reste juste à trouver quel est notre bus suivant pour nous amener jusque Sianoukhville (on a acheté un billet complet Ko Chang-Sianoukhville)... Finalement, ça s'arrange, mais il faut attendre deux heures sur le trottoir en plein cagnard...


Quand le minibus arrive, pas de place pour tout le monde, donc les bagages iront sur une planche posée en extension du coffre, sous la pluie, et coffre ouvert. On se serre, et c'est parti pour une route complètement défoncée. Il manque des morceaux entiers de bitume, des trous gigantesques, et beaucoup de portions en terre...


Et en plus, il pleut des seaux... On arrive donc bon an mal an à Sianoukhville vers 19h, exténués et trempés, parce qu'en plus, on n'avait pas réservé d'hôtel, et en trouver un de nuit sous les torrents d'eau n'est pas évident ! On partage quand même notre malheur avec un couple de savoyards et on passera une bonne soirée avec eux ! 




Sianoukhville donc. Ville très surprenante et pas forcément très agréable. On a la chance d'avoir choisi de dormir sur une plage très excentrée du centre, à une dizaine de km. Les bungalows sont posés sur la mer, une petite plage pas trop fréquentée nous attend au petit dej, avec un grand lagon. 
L'endroit est plutôt agréable, très zen, et nous va bien pour nous poser tranquillement. On aurait bien fait du cata mais pas de vent, on se ressource donc tranquillement. Baignades, footing, barbecues et apéros  sur la plage, petite musique zen en fond sonore. Zen est vraiment le mot qui caractérise ce bout de plage où on se la coule douce. 



Le lendemain, on se décide d'aller voir la partie centrale de Sianoukh´, réputée pour être une zone de fêtes très dissidentes. On n'aimera pas du tout : la ville est bétonnée et on voit que les constructions privilégient la rentabilité à court terme au développement durable, le bord de plages est littéralement rempli de bars qui se font une concurrence de décibels et essayent à tout prix d'attirer le (rare) chaland, la plage et la mer ne sont pas très propres, les touristes se répartissent en deux catégories : des jeunes fêtards qui errent comme des âmes en peine en attendant que la soirée commence pour pouvoir repartir en bringue, et des vieux qui se promènent au bras de l'amour de leur vie qui vient à peine d'être majeure... Et pour couronner le tout, il pleut !


On est donc bien contents de retrouver notre bout de plage excentrée, bien plus sympa ! 
L'autre attrait de Sianoukh´ réside dans les îles au large, qui sont parait-il paradisiaques et très Robinson Crusoe. Mais le temps nous presse un peu et il faut que l'on avance vers Phnom Penh...


On finira donc assez mitigés sur Sianoukhville, et notamment sur son potentiel pour devenir une vraie destination prisée. Ça fait actuellement un peu station balnéaire en arrière saison, c'est trop axé fête, et on craint même que le petit paradis qu'on a découvert ne résiste pas longtemps à l'attrait du dieu dollar et tombe dans les mêmes travers...