Uluru

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jeudi 19 décembre 2013

Le Palais de Brogniart

Pour notre dernier point de villégiature, on a longuement hésité entre Ko Phi Phi, île sans voiture réputée pour héberger les plus belles plages du pays (dont la fameuse "Plage" de Leonardo de Capricio) et Ko Lanta, plus calme et plus sauvage.

On choisira la seconde solution, un peu apeurés par la réputation de Ko Phi Phi (bars, gros son et fêtes incessantes toute la nuit toutes les nuits, couplé à des tarifs prohibitifs pour le pays...). Direction donc le Palais de (Denis) Brogniart, plus clément pour nos bourses : Ko Lanta.



En fait, TF1 nous aurait menti (ce serait bien une première...), Ko Lanta n'a pas été tourné ici mais sur une île un peu plus au large répondant au nom de Ko Rok (certes, c'est moins vendeur...).



L'île est assez grande, presque une vingtaine de km de long, et n'est occupée pratiquement que sur la côte ouest. Plus on descend au sud, plus c'est sauvage et perdu, on opte pour un compromis à mi-chemin entre le port au Nord et le phare de la désolation du Sud. 



On a trouvé une adresse un peu au hasard dans un guide et on se pointe sans avoir réservé. Et pour notre dernier logement, on termine en apothéose : on a trouvé un  super petit boui-boui rempli de charme. Des bungalows en bambou posés dans un grand jardin joliment décoré, avec double terrasse au dessus du bungalow donnant un aspect cabane de singe que les enfants adorent forcément, des salles de bain et toilettes en plein air à l'arrière des bungalows (quel plaisir de prendre sa douche en regardant les étoiles...), et donnant sur une belle plage presque déserte, un grand bar tout ouvert construit avec des planches de bateau, un billard les pieds dans le sable, des petites huttes et cahutes disséminées un peu partout, tout un tas de petites tables devant lesquelles on n'aspire qu'à s'allonger et à rêvasser...








Et bien figurez-vous que ce sera notre programme : on ne quittera pas l'hôtel de nos trois jours tellement on s'y sent bien. Pas mal de lecture, rattrapage du retard du blog, un peu de sport, de baignades, et un peu de temps pour se remémorer ce superbe voyage qui s'achève et se retourner sur ces 6 derniers mois...








6 mois, c'est court et c'est long à la fois, on en aura vraiment bien profité et on repart avec des souvenirs plein la tête, on aura vécu ce moment intense familial que l'on souhaitait, on a bien rechargé les batteries... Néanmoins, un peu de tristesse que tout soit fini...


Allez, on est quand même contents de tout ce qui nous attend et il nous reste l'essentiel de ce voyage : les souvenirs...

Krabi Jacob

On quitte donc le Cambodge, retour en Thaïlande pour notre dernière grosse semaine. 

Ca fait quelques jours qu'on tourne autour du pot sans trop savoir où aller et comment s'organiser. Pas d'aéroport où on est, il faut donc repasser par Bangkok mais on tergiverse sur la destination finale. Beaucoup de possibilités finalement en Thaïlande mais on a un peu peur des grosses stations balnéaires trop fêtardes et bruyantes, et aussi que tout soit pris d'assaut vu que la saison haute est sensée battre son plein...



On décide donc d'y aller un peu à l'aveugle et de faire confiance à la chance... Première étape, 8h, un mini bus doit nous amener de Battambang à la frontière cambodgeo-thaï. Départ difficile, il semble que le mini bus soit en panne... Un mal pour un bien puisque l'affréteur nous met donc dans un taxi, ce qui nous fait gagner un peu de temps et nous dépose à la frontière deux heures plus tard, que l'on passe à pied assez vite et sans embrouilles. On traverse le no man's land avec tous nos bagages, et on a la chance de trouver tout de suite un mini bus quasi plein pour Bangkok. Il lui reste 6 places, on en prend 5, l'affaire est réglée et c'est parti pour Bangkok. 4 heures plus tard, nous y voilà, pas d'embouteillages vu qu'on est en avance sur le planning, on prend donc immédiatement un taxi pour l'aéroport. On y arrive à 16h15, et on cherche le premier vol pas cher pour le sud. Ce sera donc Krabi, Air Asia, compagnie low-cost du coin d'une efficacité remarquable, a un vol à 18h. 




Au passage, quand on voit leur qualité de service, leur gentillesse, leur ponctualité, leur réseau, et le niveau de prix de leurs vols (on trouve des vols à 20 € !), on est assez circonspects sur le fonctionnement d'une compagnie comme Air France et sur sa capacité à exister bien longtemps sans se remettre complètement en question ! 


Arrivée à Krabi, 19h30, on fonce dans un taxi pour qu'il nous amène au point d'embarquement pour notre destination finale, une toute petite station accessible uniquement en bateau et axée sur l'escalade.


N'ayant rien réservé comme hôtel, et vu l'heure, on remet notre projet au lendemain. Grosse journée de voyage en tout cas, et on est bien contents de se poser autour d'une bonne bière fraîche les pieds dans le sable. 







Le lendemain, départ donc pour Tonsai. Cette petite station n'est située qu'à 10 minutes de bateau de la grosse ville balnéaire où nous sommes, juste de l'autre côté d'un cap, mais c'est le jour et la nuit ! Tout n'y est que sérénité et calme : c'est inaccessible en voiture, il n'y a donc que des chemins en terre qui longent la plage, pas de raccordement à l'électricité, l'alimentation est donc assurée par un générateur local de 18h à 6h uniquement, que des petites pensions pas forcément toutes très cleans, et une jungle qui plonge directement sur la plage... On peut juste rejoindre la station suivante, elle aussi sans voiture, par un petit chemin sacrément raide au milieu de la forêt. 





C'est sauvage du coup : on est réveillés par les cris des oiseaux, les singes sont partout et il y a même un qui rentre dans notre bungalow et ne voulait plus en sortir (Gaële a adoré...), on trouve un petit scorpion dans notre salle de bains (heureusement le soir, on l'a donc vu, parce qu'on n'y voyait absolument rien dans la journée...).


On est comblés, l'endroit dépasse toutes nos espérances : ambiance très routarde et assez jeune, des petits restos de rue(lle) avec des tables communes que tout le monde partage en discutant le bout de gras, des bars les pieds dans le sable à contempler la grande bleue en faisant les devoirs, cadre féerique  correspondant à ce qu'on cherchait (on cherchait ce cliché de la plage thaï avec les bateaux de pêcheurs et les rochers aux formes si caractéristiques en fond), le temps coule vraiment paisiblement et on se sent bien. 







Tonsai (et Railay sa voisine) comptent parmi les plus beaux spots d'escalade du monde, elle y a gagné le surnom de Mecque de l'escalade. Et c'est vrai que c'est le paradis de la varappe (prénom Raphaël) : plus de 600 voies équipées, des écoles d'escalade un peu partout, et la majorité des visiteurs qui sont là pour ça. Population au demeurant plutôt sympa et ouverte, qu'on ne connaissait pas, et pas du tout fermée sur elle-même en snobant le non-pratiquant comme on voit parfois dans certains autres sports.




Les filles s'y essayent toutes les trois : cours général d'escalade ! Salomé et Capu pratiquaient déjà à Budapest et sont assez à l'aise, Gaële avait aussi été une adepte pendant sa jeunesse mais n'en avait pas refait depuis. Il y a des voies pour tous les les niveaux, ça parait assez facile d'en bas, mais ça se corse quand il s'agit de monter (ce qui te semble une bonne prise vue du bas n'est en fait qu'un vulgaire caillou où tu peux à peine poser ton petit doigt...) et encore plus quand il s'agit de descendre... D'ailleurs, les trois filles resteront coincées en haut, blocage total et semi-crise de panique pour les deux petites et lâchage total pour Gaële ! 















Programme bien doux à part ça : devoirs les pieds dans le sable en buvant un coca, footing dans la jungle, rando semi-escalade pour aller trouver un lagon perdu (que tout le monde n'a pas trouvé...), baignades, massages...






Hugo a pris un bon coup de chaud, il monte à 40 de fièvre et cela ne baisse pas avec les médocs. Insolation, piqûre de quelque chose, intoxication alimentaire, dengue ? On ne saura pas... On reste donc une nuit de plus dans notre petit paradis le temps qu'il s'en remette, et ça finit par passer. 

Il est temps de partir, presque à regret, et on décide pour notre dernière étape avant notre retour de poser nos valises à Ko Lanta !